Il suffit de quelques minutes sur un marché dans le Bas-Rhin pour entendre le dialecte alsacien. Il se transmet de génération en génération depuis le quatrième siècle. Le temps est donc venu pour ces grands enfants de transmettre à leur tour. Nous bénéficions même d’une petite leçon. Par exemple, « güeti nàcht » veut dire bonne nuit. Aujourd’hui, seul un parent sur dix enseigne la langue régionale à ses enfants. C’est donc dans un cours de théâtre que des jeunes apprennent l’alsacien. Ici, on commence dès l’âge de six ans avec les bases : apprendre à compter. « Au théâtre c’est plus rigolo de l’apprendre », nous confie une enfant. « L’alsacien ce n’est pas si difficile que ça », ajoute un autre. La culture alsacienne est aujourd’hui fièrement représentée dans chaque fête de village avec des traditions, des coutumes et des costumes aussi. Dans une famille, même les parties de football se jouent en alsacien. Autrefois, parler ce dialecte n’était pas bien vu, mais des jeunes parents ont décidé d’être fiers de leurs racines et de mettre fin aux complexes d’après-guerre.